Le programme Fablab (fabrication laboratory) est né d’une idée originale de Neil Gershenfeld, chercheur du Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il dirige le Center for Bits and Atoms. Le concept découle d’un cours très populaire appelé « How To Make (Almost) Anything » (« Comment (presque) tout fabriquer »). L’idée était de mettre en place une structure, source d’innovation technologique, se nourrissant de l’initiative personnelle, tout en exploitant les technologies et connaissances de la manière la plus efficace possible.
Cela a débouché sur la création d’une structure associative, atelier de prototypage à la demande. Cet atelier est composé de machines-outils pilotées par ordinateur et est destiné à tous : entrepreneurs, étudiants, artistes, artisans, commerçants… Grâce à des interfaces informatiques simplifiées, il est facile pour des usagers non-spécialistes de prendre le contrôle d’outils techniques d’ordinaires contraignants.
Il participe à la réappropriation des technologies par les utilisateurs. Cependant, ceci ne peut être rendu possible que par le partage de connaissances et de compétences techniques, rendant indispensable l’utilisation du libre. Le MIT a très bien compris les enjeux de ce vecteur d’innovation, et a basé l’ensemble du réseau Fab Lab sur l’open source. Peuvent ainsi s’échanger librement les valeurs fondatrices du monde technologique de demain.
L’intérêt d’un Fablab réside dans le fait qu’il naît et vit de l’intelligence collective, se nourrissant de l’échange de techniques et de connaissances.